Théo ou le temps neuf

Théo ou le temps neuf
Texte de Robert Pinget (Éditions de Minuit)
Création le 14 avril 2009 à l’Usine C

« Un seul mot qui fasse tout revivre mais en garder le secret » (Robert Pinget).
Cet étrange roman appartient au dernier cycle de la production de Pinget et on y retrouve un vieil écrivain assis à sa table et qui continue à travailler, malgré les ravages du temps, les nuits difficiles, la piqûre quotidienne, les pertes de mémoire et les lubies qui inquiètent son entourage…

  • Interprètes : Roch AUBERT, Claire GAGNON, Christophe RAPIN, Paul SAVOIE
  • Lumières : Martin SIROIS
  • Bande-son : Benoït ROLLAND
  • Maquillage : Suzanne TRÉPANIER
  • Scénographie et costumes : Romain FABRE
  • Collaboration artistique : Alain PELLETIER
  • Adaptation et mise en scène : Jean-Marie PAPAPIETRO

… La nouveauté, c’est la présence d’un tout jeune « neveu », Théo, qui devient l’interlocuteur privilégié du vieillard. C’est par lui, à travers lui, que le dialogue s’anime et c’est de cet échange que naît peu à peu le désir aigu de rompre avec le passé pour s’ancrer dans « le temps neuf ». Rien de plus drôle, d’un certain point de vue, que la tragique aventure d’un cerveau qui se détraque, mais, derrière l’ironie de l’auteur transparaît, dans ce texte qui résonne comme un testament, un combat héroïque contre l’immobilité et la sclérose de l’esprit. Pour que soit fondé « le temps neuf », il importe que l’être soit réunifié et que cesse la malheureuse division entre le monde extérieur et le monde de l’esprit où tout est subit, inopiné, évanescent. Le lieu de la réconciliation et de la délivrance a beau rester utopique, c’est à ce point qu’il faut tendre de toutes ses forces pour ne pas sombrer. L’enjeu déborde la littérature et le projet n’est pas de faire un livre de plus, mais d’approcher un lieu où il ne serait pas question de dire, mais d’être.


Extraits de la revue de presse : « Sur les planches, l’écrivain en fin de parcours est incarné par Paul Savoie. Son type de sensibilité rappelle celle de Jeremy Irons au cinéma : une brisure dans l’œil, une fragilité, une mélancolie contagieuse. Savoie sait habiter ces zones là. Un autre interprète y eût mis trop de lourdeur. » Odile Tremblay, Le Devoir, 18 avril 2009

« Spectacle crépusculaire. En demi-teintes, traversé d’un humour discret. Un spectacle quasiment d’un autre temps, avec son rythme lent. Une pause théâtrale en dehors du monde et des modes. » Marie Labrecque, Le Devoir, 23 avril 2009

« Jean-Marie Papapietro fait dans l’intime. Dans la petite forme. Dans l’intelligence, le senti et la précision. On est tenté de dire dans la dentelle ou l’orfèvrerie. » Michel Bélair, Le Devoir, 11 avril 2009

Partenaires de production : Usine C et ses partenaires
Crédit photo : Virginie Huard