L’amante anglaise
Texte de Marguerite Duras (édit. Gallimard)
Création au Théâtre Prospero le 30 janvier 2001
Derrière ce titre étrange, un crime non moins énigmatique que Marguerite Duras scrute avec une infinie patience.
- Interprètes : André DELAGE, Marie-Claude SABOURIN et Luc VINCENT
- Lumières : Louis CÔTÉ
- Décor : Claude CHABOT
- Bande-son : Jean-Marie PAPAPIETRO
- Scénographie et mise en scène : Jean-Marie PAPAPIETRO
Marguerite Duras aimait les spectacles de Nô, même s’il lui arriva un jour d’être prise d’un mémorable fou rire à l’un d’entre eux. « Le drame, c’est quelque chose qui arrive, le Nô, c’est quelqu’un qui arrive. » …
… Cette formule lapidaire de Paul Claudel pourrait aussi convenir à L’amante anglaise. Certes Duras n’a pas cherché à reprendre à son compte la structure si rituelle du Nô japonais, mais elle en a, en quelque sorte, retrouvé l’esprit. Successivement, celui-qui-attend, celui-qui-questionne fait surgir de l’ombre les protagonistes d’un drame déjà accompli et les amène à revivre leur passé. Tour à tout, Pierre Lannes, l’époux de la criminelle et Claire Lannes sont sur la sellette et leurs aveux, leurs dérobades nous troublent jusqu’à rendre l’énigme encore plus énigmatique. Qui est innocent? Qui est coupable?
Dans le cadre resserré de la Salle intime du Théâtre Prospero, le spectateur se trouve directement impliqué dans cette épreuve de vérité où l’acteur doit se livrer à lui dans un total dénuement.
« C’est fascinant, construit comme un thriller et ça a le mérite d’être joué par des comédiens tour à fait inspirés. » Marie-Louise Arseneault, TQS, 1 février 2001
« L’objectif du Théâtre de Fortune est de donner toute sa place au texte et on sait combien le texte de Duras est très fort. Elle le dit elle-même, il faut que ce soit monté de façon extrêmement sobre. Ce qui est le cas. » Danièle Laurin, Télé Québec, 2 février 2001
« Pour le seul délice d’être tenu en haleine par un texte nuancé ainsi que par une comédienne au talent des plus prometteurs, L’amante anglaise vaut la peine d’être vue. » Sophie Pouliot, Le Devoir, 6 février 2001
Crédit photo : Marcel Labelle