L’énigme Camus, une passion algérienne

 

L’énigme Camus, une passion algérienne

Texte et mise en scène : Jean-Marie Papapietro

(Extraits de textes de Camus, Mouloud Feraoun et Marie Cardinal)

  • Spectacle créé au Théâtre Denise-Pelletier
  • Salle Fred-Barry, le 12 novembre 2014

Écoutez un extrait sonore : Arlette Fara – JM Papapietro 

Sous forme de théâtre-documentaire, Jean-Marie Papapietro explore les dernières années d’Albert Camus, à travers son regard sur les troubles qui agitent l’Algérie à partir de 1954.

« J’ai mal à l’Algérie, comme d’autres ont mal aux poumons », disait-il. Sa position sur la véritable tragédie qui mine sa terre natale a été complexe et souvent abusivement défigurée.

Aujourd’hui, elle est devenue plus audible, car elle est en rupture avec les idéologies totalitaires qui nous ont fait et continuent de nous faire tant de mal. Isolé par des polémiques souvent très dures, Camus connaît alors une crise dont on ne mesurera la gravité qu’après sa mort brutale en 1960, deux ans avant l’accession de l’Algérie à son indépendance et la déportation de plus d’un million d’algériens qui choisissent de rester français.

La forme de théâtre choisie par l’auteur place le spectateur dans une position d’arbitre pour essayer de comprendre les enjeux d’un conflit dont les échos continuent de se faire entendre des deux côtés de la Méditerranée.

Le texte de la pièce a été publié aux éditions de la Pleine Lune à Montréal.

  • Distribution : Roch AUBERT, Mohsen EL GHARBI, Gaétan NADEAU, Christophe RAPIN, Philippe RÉGNOUX et Armande TREMBLAY
  • Lumières : Martin SIROIS
  • Décor, costumes et accessoires : Romain FABRE
  • Montage vidéo : Sébastien GODRON
  • Régie : Cynthia BOUCHARD-GOSSELIN

 

Extraits de la revue de presse :

« L’alternance des rythmes et des styles, de même que la magie du jeu des acteurs permettent à la pensée de Camus, en une heure et demie à peine, d’établir des bases dans l’esprit de chacun, et cela mieux qu’aucune leçon magistrale. Et le charme de la découverte opère sur tous les spectateurs. » Marie-Hélène Proulx, La Bible urbaine, 14/11/2014

« Le mérite du spectacle tient dans sa capacité à garder le spectateur toujours en alerte devant les arguments qui fusent, tantôt pour défendre la révolte armée comme seul moyen de mettre fin à l’exploitation et à la misère des uns, tantôt pour soutenir le rêve d’un pays où cohabiteraient en harmonie des peuples réunis sur une terre par les aléas de l’histoire. (…) C’est la force de ce spectacle engagé qui entraine le public là où il se doit, dans la réflexion. Le pire ennemi étant le dogmatisme. » Louise Vigeant, Cahiers Jeu, 13/11/2014

« La pièce reflète des enjeux universels, dont l’identité, la notion de territoire, mais, plus largement encore, le terrorisme, la question religieuse, le nationalisme. (…) Ce spectacle nous incite à questionner notre idéal politique tout en demeurant à l’affût du danger sournois des idéologies réductrices et dévastatrices. » Édith Malo, Les méconnus, 14/11/2014

« Contrairement à bien des intellectuels austères, l’intelligence de Camus était directement branchée sur son cœur. Laissons-lui le mot de la fin : Il faut aimer la vie avant d’en aimer le sens, dit Dostoïevski. Oui, et quand l’amour de vivre disparaît, aucun sens ne nous en console. » Luc Boulanger, La Presse, 17/11/2014

« Dans L’énigme Camus, le Théâtre de Fortune revisite avec rigueur, sobriété et ferveur les dilemmes et les interrogations du grand intellectuel dont l’influence demeure pertinente de nos jours. (…) Par son traitement dépouillé et l’implication généreuse de toute sa distribution, le Théâtre de Fortune puise dans le cœur et l’intelligence de Camus. Et le spectacle poursuit son chemin même après la représentation. » Olivier Dumas, montheatre.com, 15/11/2014

« La pièce de Jean-Marie Papapietro est un véritable et énigmatique work-in-progress qui, à l’instar du dernier opus camusien, demeure à l’état d’ébauche, incomplet. C’est cette caractéristique qui en fait sa sublime originalité. Il y a là un risque à courir et que le metteur en scène, celui de la pièce et celui dans la pièce, assument avec une incroyable et contagieuse sérénité.  Pour les spectateurs qui ont connu cette époque de la guère d’Algérie, il s’agit là d’un périple nostalgique qui, temps qui passe oblige, laisse un goût de profonde accalmie. » Élie Castiel, Revue Séquences, novembre 2014

 

« La pièce, souvent teintée d’humour, navigue entre divers niveaux de langue et divers accents, du pataouète au québécois, en passant par la langue châtiée de Camus. Une belle réussite qui rend la pièce savoureuse. La petite salle Fred-Barry se prête remarquablement bien à créer cette atmosphère intimiste qui sied à ce type de théâtre. » Baz.ca, 17/11/2014

« Le pari est réussi. De manière distrayante et même drôle par moments, le spectateur prend connaissance de bien des informations pour mieux comprendre le regard posé par Camus sur les troubles qui mènent l’Algérie à son indépendance en 1962. » Sophie Jama, Revue Tolérance, novembre 2014